Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

Samedi, deux pistes de logement s'offraient à moi. La piste de la collocation avec deux Colombiennes, et celle de la collocation avec le groupe de francais et d'étrangers. Devant visiter l'appartement de Mariana, la Colombienne, j'essayais vainement de la joindre durant la journée du samedi, afin de connaître l'heure et le lieu de la visite. Sans succès. J'ai finalement réussi à contacter la maison où elle était logée, qui m'a dit que Mariana n'était plus ici, mais dans un hôtel. Elle me donne le numéro de téléphone que j'appelle aussitôt. Je tombe alors sur une francaise de la UCA... Un peu interloqué (j'ai même crû qu'il s'agissais de Mariana au début, puisqu'elle avait étudié un peu le Francais) je lui demande ce qui se passe. Elle me dit qu'elle est dans un appart-hotel (location d'un mini appartement avec les services d'un hôtel) avec Mariana et d'autres personnes, puis elle me la passe. Et là, comme on dit, c'est le drame. Mariana m'annonce qu'elle est effectivement allée voir la propriétaire samedi (elle m'avait laissé plusieurs messages qui me sont parvenus juste après cette conversation...), mais que celle-ci venait de louer l'appartement à un Espagnol, qui présentait plus de garanties ou je ne sais quoi... Elle était donc passée dans le groupe des étrangers, prenant ma place, les autres pensant que je ne souhaitais pas rester avec des Francais (c'est en effet l'une des premières choses que je leur avait dite lorsque nous abordions le sujet du logement). Dans ce cas je me demande bien pourquoi j'étais allé visiter un logement avec Robyn, la Canadienne (qui elle aussi se retrouve en dehors du groupe, pour je ne sais quelle raison). Enfin bref, passons, je me retrouve donc un dimanche soir sans aucune piste. Adieu veaux, vaches, cochons, couvée... Et Fini de m'annoncer que je gêne son père, qui a l'habitude de travailler la nuit, dans la pièce où je dors...

Il ne faut pas dire "fontaine je ne boirai pas de ton eau"

Lundi matin je me mets donc en recherche d'un logement. Récupération des numéros que je devais rappeler début août et que j'avais laissés de côté, pensant avoir trouvé... Prospection auprès des étudiants étrangers que je croise dans les couloirs... Mais je ne trouve personne d'intéressé par une collocation : soit ils appartiennent déjà à un petit groupe, soit ils sont logés chez des amis, soit ils ont déjà trouvé l'endroit où ils veulent rester. Je tombe à ce moment sur Eric, mon collègue de Grenoble, arrivé 3 jours plus tôt, ne connaissant donc encore personne, et cherchant lui aussi un appartement...
Voui, je vous vois déjà sourire... J'avais pourtant tout fait pour que cela n'arrive pas : répéter jusqu'à plus soif, à qui voulait m'entendre, que non je ne me mettrai pas en collocation avec lui. Arriver deux semaines avant le rentrée afin d'avoir le temps de trouver facilement... Multiplier les contacts et les pistes avec des étrangers hispanophones... Mais non, rien n'y a fait... Le double revers du week-end, le début des cours, la méconnaissance des étudiants étrangers encore en recherche de logement, tout cela m'incite à mettre de côté mes résolutions et à chercher un petit appartement avec Eric, entre deux et quatre personnes, les personnes manquantes pouvant être cherchées une fois l'appartement trouvé.

La chance sourit aux audacieux

N'ayant pas cours avant 18h20, je me mets en ce début de lundi après midi en quête d'un appartement. Aidé du Clarin (journal Argentin) et de mes contacts à relancer début août, nous commencons notre prospection. Coup de chance, le premier appel vers une résidence remarquée par Eric est positif, ils ont de la place. Rendez-vous est pris pour le lendemain. La chance est de nouveau avec nous, puisque le second coup de fil est lui aussi positif, celui-ci pour un appartement assez bien situé (la zone la plus chère de BA). Nous pouvons le visiter dans l¥heure qui suit. Nous finissons rapidement la liste des appartements intéressants, recherche débouchant sur deux visites potentielles le lendemain, pour des appartements assez grands, puis nous nous rendons à notre rendez-vous. L'appartement en question est composé d'une chambre (environ 16 m2), d'une toute petite cuisine (environ 1 m2 de sol libre...) et sdb, d'un balcon (utile pour les collocations avec un fumeur...) et d'un très grand living room (dans les 25-30 m2) super agréable. L'appartement est situé dans un immeuble accueillant de nombreux étudiants internationaux. Il y a par exemple une Bresilienne dans l'appartement d'à côté, deux Equatoriennes dans celui d'en face, etc... L'appartement pourrait donc offrir les avantages d'une résidence étudiante (population jeune, internationale, surtout hispanophone) tout en laissant l'indépendance d'un lieu à soi. De plus, il est très bien situé puisqu'il est plus ou moins proche de tout : 20 min. en bus de la UCA, proche des lieux de vie étudiants, des commerces, zone assez sûre... Et son prix est raisonnable : environ 1250 pesos/mois, tout compris, sans frais d'agence, et avec un dépot de dépot de garantie qui n'est que de 400 pesos. Nous repartons après avoir promis une réponse pour le lendemain, même si nous sommes les premiers à le visiter (les Francais qui l'occupaient avant nous sont partis samedi). Eric est enchanté, moi aussi.

Ne pas faire le héron au long bec, emmanché d'un long cou

Le lendemain, rendez-vous avec Eric à l'un des autres appartements que nous avions repérés. L'annonce sur le journal laissait entendre que l'on pouvait le visiter sans rendez-vous entre 14h et 18h, nous nous y rendons donc sans prévenir. Entre temps, j'avais recu un mail de Robyn, envoyé a tous les étudiants étrangers, proposant a trois ou quatre d'entre eux de louer avec elle un grand appartement, situé à un bloc de l'appartement que nous avions visité la veille. Je la contacte, pour savoir ou elle en est. Deux francaises (c'est dingue le nombre de compatriotes qu'il y a à la UCA : depuis le début de la semaine j'en rencontre chaque jour un nouveau...), un Suedois et deux Allemandes sont déjà sur le coup. J'ai vu des photos de l'appartement aujourd'hui, il est vraiment superbe. La collocation dans cet appartement n'est donc pas possible pour nous, mais cela soulève également un autre problème : combien d'étudiants étrangers sans appartement reste-t-il, maintenant que 5 d'entre eux sont potentiellement logés ? Quelles sont nos chances de touver des personnes intéressées par une collocation dans les grands appartements que nous comptions visiter ?
Préférant faire la fourmi à la sauterelle, ayant envie de nous poser enfin dans un endroit que nous pourrions appeler "chez nous", nous décidons avec Eric de laisser tomber la visite de la résidence et des autres appartements, et de choisir celui que nous avions visité la veille. Nous rappelons donc, et rendez-vous est donné le lendemain pour récupérer les clefs, faire l'Etat des lieux et payer le premier mois.

Tout est bien qui finit bien

Ce fut chose faite cet après midi, Eric logeant d'ailleurs déjà dans l'apparement ce soir. Par rapport a un troisième collocataire, nous pensions chercher parmi les étudiants étrangers quelqu'un qui nous conviendrait bien, non Francais, et de préférence de langue maternelle espagnole. L'appartement ne coutant pas trop cher a deux, nous pouvions en effet nous permettre le luxe de prendre notre temps pour choisir, voire de rester à deux jusqu'à décembre. Mais en parlant avec la propriétaire (enfin on ne sait pas trop si c'est la propriétaire ou pas en fait), celle-ci nous a dit qu'un Péruvien du troisieme étage était en train de s'énerver avec ses collocataires, ceux-ci ne nettoyant rien du tout dans l'appartement. Immédiatement séduit par un tel trait de caractère (enfin surtout moi, Eric je ne sais pas...) nous proposons de le rencontrer pour voir si cela l' / nous intéresse de faire une collocation a trois. Si cela se fait, cela nous permettrait de réduire les coûts, de nous faire pratiquer notre Espagnol à la maison, et d'être plus facilement introduit dans la communauté de l'immeuble (même si nous avons déjà papoté avec la voisine Brésilienne et un Ecuatorien du 7eme qui passait par la, et que nous comptons organiser une petite crêpes party ce week-end pour connaître les gens) puisqu'il y habite déjà.
La question du logement est donc pour le moment définitivement réglée, puisque je quitte la maison de Fini demain matin, avant d'aller a la UCA. Si je reste un an a BA, je verrai comment je m'organise. Il y aura a priori la possibilité de passer dans l'appartement de Robyn, les deux Francaises rentrant en France. Wait and see, chaque chose en son temps.

Bon, il n'est pas loin d'une heure du mat', je vais m'en tenir là pour ce soir. Enfin je vais essayer de me relire, ma mère m'ayant très clairement fait comprendre que mon orthographe était une cause de deshéritage ;o).
Demain (ou je ne sais quand) : ma semaine de cours a la UCA. Et il faut vraiment que j'arrive à justifier le texte de ce blog, c'est super moche comme ca...