Après les formalités d'usage (enregistrement des bagages, vérification des passeports, etc.) nous voilà dans le bus qui va nous emmener jusqu'à Iguaçu. A première vue, on aurait pu penser s'être trompé de bus et avoir pris celui de la maison de retraite des Ormes, mais non, ´ Iguaçu " est bien indiqué en lettres capitales à l'avant du bus. Soit. On sera les euls jeunes du voyage. Bon, cherchons ce siège 23... Hoplà, le voilà. Tout le monde est prêt, on peut y aller ? Ah non, un petit groupe de vieux résiste, encore et toujours, aux demandes du guide de bien vouloir s'asseoir. ´ Moi on m'avait dit que j'allais être à côté de machin alors que je me retrouve à côté d'un autre que j'aime pas ". Bref. Tout finit par s'arranger et le bus peut partir. Le bus est assez gros, deux fois deux sièges par rangée, avec toilettes, eau et café au fond. Le bus étant semi-cama (demi lit), les sièges sont prévus pour pouvoir s'incliner à, disons, 140?. Les bus cama sont plus confortables (et donc plus chers) puisque les sièges sont plus larges et s'inclinent presque complètement. Mais on s'en fiche, on est jeune.

Eric, fait un effort, nan ?

Notre guide s'appelle César. Il est Brésilien. Il a d'ailleurs commencé par nous parler 100% en brésilien, et les deux langues sont finalement assez proches, puisque nous comprenions assez facilement les idées principales.

Afin de faire manger les vieux et gambader les jeunes, le bus marquait régulièrement des arrêts dans des stations services géantes, un peu dans le style de ce que j'avais déjà rencontré en Equateur. Ca vous avance bien cette remarque... En gros, c'est un gros bâtiment planté au milieu de nulle part qui fait restaurant, kiosco et station service, et dans lequel tous les véhicules en transitent s'arrêtent pour faire le plein de carburant et de nourriture. C'est rigolo la première fois, ça fait un peu ambiance colonie de vacance, puis on finit par se dire qu'on perd quand même pas mal de temps à s'arrêter alors que l'on pourrait continuer de rouler. On s'est en effet arrêté trois fois durant les 6 premières heures. Et les petits vieux, c'est pas super rapide pour monter et descendre d'un bus ^_^

Après une courte nuit nous voilà arrivés à San Ignacio, où le bus s'arrête pour nous laisser déjeuner et visiter les ruines d'une ancienne mission jésuite. Une partie du groupe de vieux se rebelle, et refuse de visiter les ruines en raison du temps menaçant. Une visite a cependant lieu, visite à laquelle nous prenons part, une seconde visite étant alors promise aux rebeldes lors du voyage retour (la nuit tombant, il la feront dans la pénombre, tant pis pour eux). La couleur est tout de suite affichée par le guide : il n'y a pas grand-chose à voir. Bon. Ok... Mais dans ce cas pourquoi faire payer 7 pesos l'entrée ? Et effectivement nous ne serons pas déçus, il n'y a pas grand-chose à voir : ce sont des ruines. Bon, vous allez dire qu'on le savait que c'était des ruines, puisque c'est comme le Port Salut, c'est marqué dessus. Bah voui, mais y a ruine et ruine. Et là c'était des ruines de secondes catégories. Bref, un guide expliquant l'histoire du lieu aurait été tout aussi efficace, voire plus, que cette visite là. Pour le principe je vous mets quand même une photo, que vous puissiez voir à quoi cela ressemble.

Misiones

Misiones

Nouvel arrêt du bus un peu plus loin, cette fois dans une exploitation minière de pierres précieuses et semi-précieuses. L'arrivée dans la partie visitable de l'exploitation est rigolote puisque le sol est régulièrement troué par des cavités renfermant des cristaux. Le reste de la visite le sera moins puisqu'en fait on ne voit pas grand-chose, on fait juste se balader au milieu de tas de pierre. Je ne sais pas pour vous, mais ça je pouvais le faire dans mon jardin il y a encore quelques années. Ouais, on avait un jardin assez bizarre aussi, faut bien l'avouer. Passage rapide par la boutique du site (on réinvente pas une technique qui marche) avant de repartir pour la frontière brésilienne (notre hôtel étant du côté brésilien).

Minas

Ca y est, on est arrivé ! Après un passage rapide et sans problème par la frontière, nous voilà dans notre hôtel, le San Diego. Je suis avec Eric (c'est dingue ça, on a rien fait pour mais on se retrouve systématiquement ensemble, que ce soit dans le bus ou dans l'hôtel), David est avec Ricardo, Titi avec Marcela, et les trois autres filles ensemble. Mais bon, ça vous fait une belle jambe tout ça. L'hôtel est correct, rien d'extraordinaire, rien d'affreux. Y a des fourmis dans la salle de bain, mais à ce moment là je ne m'en suis pas encore rendu compte. On est un peu crevé quand même, mine de rien. Nous passons donc une bonne partie de ce lundi après-midi à somnoler dans notre chambre, avant d'organiser une partie de 21 et de poker, entrecoupée par le dîner (lui aussi correct mais sans rien d'extraordinaire).

Demain c'est le grand jour : prise de contact avec les chutes lors de leur visite, côté brésilien.

To be continued