[Petit job] Taxista
Par jabric le samedi 11 décembre 2004, 13:23 - Si l'Argentine m'était contée - Lien permanent
Noirs et jaunes, ils bourdonnent un peu partout dans la capitale, surtout depuis la crise : les taxis.
Impossible de parler de Buenos Aires sans parler de ses taxis, tant ils sont nombreux dans la capitale argentine. La crise a en effet incité de nombreux argentins à se reconvertir dans un métier parfois très différent de leur métier original. J'ai ainsi eu l'occasion de parler avec un ancien publicitaire, qui avait bossé dans des agences américaines et européennes avant de revenir en Argentine, et de se retrouver contraint de faire le taxi. Cela donne aussi l'occasion de rencontrer des chauffeurs qui n'ont aucune idée de là où l'on veut aller, ne connaissant pas la rue indiquée. On en est parfois presque réduit à faire le co-pilote...
Mais ne leur jetons pas la pierre : la plupart sont des personnes plutôt âgées, et se reconvertir dans un métier plus "classique" à ce moment là de sa vie doit être mission impossible en Argentine.
L'avantage du métier de taxista est la grande liberté que leur accorde leur activité. Les chauffeurs nous expliquent (oui, occasionnellement je suis d'humeur bavarde, je tiens ça de mon père ^.^) que si ils travaillent 10 heures dans la journée, cela consiste plutôt à faire 3h le matin, passer prendre un café chez eux, repartir travailler quelques heures, s'arrêter faire des courses, passer discuter chez un ami, repartir bosser en début de soirée, s'occuper chez eux pendant le "trou" de la nuit, puis repartir lorsque les clients rentrent chez eux, etc. Pour les inconvénients, je vous laisse les imaginer.
Du point de vue touristique et étudiant, le taxi est une aubaine. En effet, ils circulent toute la nuit et ne coûtent vraiment pas cher, comparé à leurs homologues européens. Un voyage en taxi nous revient la plupart du temps aux alentour de 7-8 pesos (moins de 2,5 euros). Le billet de métro lyonnais coûte 1,5 euros... Bref, voyageant presque tout le temps à plusieurs, cela revient vraiment peu cher et c'est un moyen de transport assez sûr, si on le compare aux colectivos circulant la nuit ou à une rentrée pédestre jusqu'à son appartement. La question du choix du moyen de transport lors de nos sorties nocturne ne se pose donc jamais.
A ne pas confondre avec les taxi, il existe un service concurrent que j'ai encore assez peu utilisé : les remis (prononcer rémisse). Contrairement aux taxis, les remis ne circulent pas dans la ville : ils attendent dans leur QG que quelqu'un les appelle. Et contrairement aux taxis, il s'agit de voitures "banalisées". L'usage du remis est un peu différent de celui du taxi : en effet, on sait dès le départ combien va nous coûter le trajet, le taxi quant à lui nous l'indiquant à la fin de la course. Avec un remis, on est donc sûr de ne pas avoir de mauvaise surprise. Ils sont également a priori assez sûrs. Mais, contrairement aux taxis, les remis sont plus utilisés pour de longues distances, quand il s'agit de sortir de la ville de Buenos Aires par exemple.
Commentaires
J'ai pris un soir, en rentrant d'une boite de nuit, un taxi peint en noir et jaune comme tous les autres. Son compteur toutefois fonctionnait beaucoup plus vite... C'était la première et dernière fois que je me fais prendre comme une fleur.
Une quantité affolante d'indices permettent de faire la part des choses : absence du logo de la compagnie sur la portière arrière, pas de licence exposé dans le véhicule, le conducteur adopte une attitude proactive pour vous faire monter, état général du véhicule plus que moyen, ...
Attention ;)
"Noirs et jaunes, ils bourdonnent un peu partout dans la capitale[...]"
>>> T'es sûr que tu confonds pas avec les bourdons ? :D
*Son compteur toutefois fonctionnait beaucoup plus vite*
[MODE Gros beauf ON]Ca me rappelle les taxis parisiens la nuit ! Ils ont beau avoir des licences, on paie quand même presque 100 balles pour traverser 3 arrondissments...[MODE Gros beauf OFF]
La plupart des taxistas sont honnêtes. Oui, d'accord il y a des "bourrins" chauffeurs de taxi comme dans toutes les villles mais le pourcentage de chauffeurs honnêtes et filous doit être le même dans toutes les villes du monde!!!
Un conseil quand vous entrez dans le taxi vous engagez tranquilement la conversation,Vous pouvez lui demandez de quelle région il est originaire, engagez la conversation sur sa région si vous la connaissez, etc; si le taxista vous demande depuis combien de temps vous résidez à Bs As vous lui dites que vous résidez depuis 1 an. Au cas où il aurait eu quelques pensées de "filou" en voulant vous faire faire un petit tour, il se ravisera peut-être assez vite. Certes, il faut vouloir et pouvoir engager la conversation mais bien souvent le taxista est bien content de trouver un Français avec lequel il pourra cracher son venin anti- Yankee(cela m'est arrivé plusieurs fois) -"Que pais jodido(Los estados unidos...(obvio), que boludo Bush!", "Blair es el perrito de Bush", etc. D'accord ou pas, vous aquiessez, il sera content et ne cherchera pas à vous faire un tour de dix cuadras supplémentaire et inutile!
Si vouis le branchez foot, "faites le venir" et dès que vous connaissez son équipe, vous pourrez sortir deux noms de footballeurs de son club(ce n'est pas trop difficile si vous lisez les quotidiens!) En cette période de pré coupe du monde, parlez de Messi et de Riquelme!
En sortant, au cas où vous avez un doute sur sa probité, dites lui le à haute voix le montant du billet que vous lui tendez, gardez le en main et attendez qu'il vous rende la monnaie...
Méthodes un peu "sournoises" mais pour les débutants, on peut éviter des discussions dans lesquelles vous finirez toujours par avoir tort...en perdant votre temps.
Pour ma part, je n'ai jamais eu "d'embrouilles" avec des taxistas, il m'est même arrivé à plusieurs reprises de voir un chauffeur me faire un rabais car il s'était trompé entre deux avenues. et avait perdu un peu de temps...
Quand on commence un voyage serein en étant tranquille avec son chauffeur, il n'y a pas de raison de se retrouver dans une situation embarassante.
Dernier conseil, les chauffeurs n'aiment pas les gros billets de 50 ou de 100 pesos. Pas bon du tout et encore moins la nuit!!!
En journée, évitez l obélisque sur nueve de julio( il y a des travaux depuis maintenant plus de quatre mois à l'angle de Corrientes devant le Mac do et ils ne sont pas prêts d'être terminés!)... Que quilombo! En revanche, la nuit cela roule impec sur nueve de Julio.