De San Martin de Los Andes a Mendoza (au meme niveau que Santiago, mais cote argentin), comptez 24h de trajet en periode de pointe, les liaisons directes etant bondées. J'ai donc eu la chance de visiter pendant 5h (apres 6h de bus) Neuquen, une petite (enfin pas tant que ca) ville sans rien d'extraordinaire. Glandage dans un parc (un chien est venu mais n'est pas resté... je perds le coup de main), achat de cartes de Truco (je suis addicted) et surtout 2h d'internet pour tenter de remettre a jour mon blog.

Arrivé à 11h le 23 janvier à Mendoza, j'achète mon billet de bus pour le Pont de l'Inca (cf un peu plus loin) puis je me mets en quete d'une auberge de jeunesse pas trop chere. J'atterirai finalement à l'hotel Independiente, très bien. Sauf que je suis franchement fatigué de socialiser... Je me contenterai donc de me coller devant un match de foot, afin de laisser passer la forte chaleur qui nous écrase. Mendoza est en effet plus au nord que les villes précédentes, plus humide, et donc l'impression de chaleur est plus forte. Un peu plus tard dans dans la journée, je me rends au parc San Martin. San Martin était un général argentin, liberateur de l'argentine, du Chili et du Pérou. L'equivalent de Bolivar pour le nord de l'Amérique Latine. Il a levé son armée, l'armée des Andes, a Mendoza. D'ou le gigantesque parc qui lui est consacré. Le parc est reelement grand, il me fait un peu penser au parc de la tete d'or de Lyon, par certains aspects. Comme il fait très chaud, il y a pas mal de monde alongé dans l'herbe. La ville faisant 3 Millions d'habitants, vous imaginez que les places a l'ombre se font vite rares. Je me baladerai jusqu'au Cerro de la gloria, une petite coline surplombant la ville. A son sommet, un grand monument à la gloire du libérateur San Martin. Je reviendrai un bus, un (trés gros) poil trop crevé pour tout me retapper à pieds.
Pour me requinquer, je me suis cuisiné un petit boudin aux pommes. C'est la première fois que je le faisais. Et bien en dehors d'une explosion incontrolée de l'un des boudins, ce fut délicieux. Et ne prenez pas cet air dégouté : le boudin, avec des pommes cuites, c'est délicieux. Alors que je cuisinais, j'ai fait la connaissance de Mathilde et Jennifer, deux françaises allant étudier à la Plata (60 km au sud de Bs As) en mars, et qui en profitaient donc pour voyager avant le début de leurs cours. Elles ont également acheté un billet de bus pour le pont de l'Inca, le lendemain.

Le 24, levé tot (04h30, là vous pourrez pas dire que je vous charie), nous nous mettons tous trois en routes vers la station de bus, apres un petit déjeuner spartiate (vous vous imaginez bien que les responsables de l'auberge allaient se levere rien que pour nos beaux yeux, hein ?). 4 heures de bus plus tard, nous voila arrivé au pont proprement dit. Le chemin pour y accéder (en fait la route menant a Santiago de Chile) est assez extraordinaire : grand canyon entouré de montagnes gigantesques et colorées. Les photos viendront... ;o)
Nous laissons de coté le pont de l'Inca et commencons notre visite par une lagune (dont forcément j'ai oublié le nom) située un peu plus haut dans la montagne. De là nous pourrons avoir un joli panorama sur l'Aconcagua (la sentinelle des Andes en Quechua), la plus haute montagne d'Amérique. Ceci étant fait, nous redescendrons en direction du pont de l'Inca. Ce pont est en fait entièrement constitué de sel et d'autres mineraux, et surplombe une rivière. Je m'attendais à quelque chose de blanc, la réalité tournera plutot autours des orangés, en raison des particules de métal contenues dans le sel. Nous ferons trempette dans les termes abandonnés situés juste a coté, et visiterons les petites échoppes de marchand vendant des objets ayant séjournés quelque temps dans l'eau, etant donc entierement recouverts de sel. J'avais déjà vu ça quelque part en France, je ne saurais vous dire ou. Mais mon lectorat familial saura certainement nous éclairer. Meme si le retour me semblera passablement long (faut dire que sur la période j'aurai accumulé les heures de bus... Et ce n'est pas fini), d'autant plus que notre bus tombera en panne, la journée aura été bonne et passée en bonne compagnie.

Le lendemain matin, gros doutes : je vois sur internet que la ville de La Paz en Bolivie est paralisée par une grève, et un nouveau-zelandais acheve de me plomber le moral en me disant que la saison des pluies (en plein dedans) n'est franchement pas l'idéal pour visiter la Bolivie. Sauf que j'ai déja acheté mon billet pour Jujuy (étape vers la Bolivie, dans le nord argentin), et que je ne pense pas visiter cette région pour le moment, en raison des fortes chaleurs et du peu de temps que j'aurai a y consacrer. Qu'importe, je ferai le sud de la Bolivie, puis j'aviserai en cours de route. Je garde le nord argentin pour mars ou avril. En route pour 20h de routes suplementaires !