J'ai la flemme de prendre la plume pour vous raconter mes aventures, alors je vais vous faire un billet généraliste sur les Boliviens.

La première chose à savoir quand on parle à un Bolivien, c'est qu'il ne va rien comprendre à ce que l'on dit, et que l'on ne va rien comprendre de ce qu'il va nous dire. Une fois ceci en tête, on n'est pas bien avancé, mais au moins on n'est pas surpris. Ils parlent en effet très vite et de façon très fermée. A tel point que par moment je suis incapable de vous dire si ils parlent en espagnol ou en quechua. Et pourtant, mon niveau d'espagnol n'est pas mauvais, loin de là... Ce qui me rassure c'est que des Argentins m'ont confié avoir le même problème. L'honneur est sauf.
Ensuite, le Bolivien met du "amigo" comme le Soviétique mettait du "camarade". Que vous connaissiez votre interlocuteur depuis 5 minutes ou une semaine, vous êtes son "amigo Jérémie" ou son "amigo frances".

Niveau physique, le Bolivien est petit et très brun. Donc je n'ai que la moitié des caractéristiques (et encore...) pour passer pour un local. Contrairement à l'Argentine donc, la discrimination visuelle autochtone / touriste (= gringo, quelque soit la nationalité) est énorme.

Dans les autres petites différences Argentine - Bolivie, je peux vous parler de l'attitude des vendeurs. Je trouve ceux-ci très agressifs. Quand en Argentine le vendeur vous laisse tranquille, se contentant de répondre à vos questions si vous en avez, les vendeurs boliviens vous alpaguent, vous apostrophent et ils ne vous lâchent pas. A la longue cela fatigue d'être sans cesse pris à parti par des vendeurs de cigarettes, artisanat ou cireurs de chaussures.

Bon, je vous laisse là les gringitos. Je suis en ce moment à Cusco (Perou), et je pars a priori dans 2 jours (le 18 février) pour le Machu Pichu, pour une balade de 4 jours environ. Non, c'est pas le camino de l'Inca, il est fermé, c'est un truc bricolé maison.