Durant mon premier semestre en Argentine, comme j'ai déjà dû vous en faire part, je n'ai jamais vraiment eu le sentiment de m'être intégré à des groupes d'Argentins. Oui ils sont très ´ accueillants et sympathiques " comme on vient encore de me l'écrire en commentaire sur un autre article, mais cela s'est toujours arrêté assez vite, je n'ai jamais senti cette ´ chaleur humaine " tant vantée par nombre de voyageurs. Une fois sorti de la fac je ne revoyais aucun de mes camarades de classe, Ana exceptée pour les raisons que vous connaissez. Bref, de la ´ chaleur " assez superficielle en somme.

Peut-être est-ce de ma faute, j'aurais certainement pu faire plus d'efforts. Moins m'enfermer dans les contacts que je m'étais déjà faits et dans les régulières réunions entre étrangers (chose qui a d'ailleurs fini par très sérieusement me gonfler en fin d'année). Mais j'ai régulièrement tendu des perches, invité des gens à passer chez moi... Sans retour aucun...
Peut-être aussi est-ce dû au fait que la population plutôt ´ huppée " de la UCA n'est pas non plus représentative de la population de la capitale, et encore moins de la population du pays. Plus froids, plus distants. De plus ils avaient déjà leurs propres groupes, ne trouvaient peut être pas que cela vaille le coût de faire des efforts pour quelqu'un qui va repartir 2-3 mois plus tard... Je ne sais pas. Mais je suis loin d'être le seul des étrangers à avoir été un peu... déçu sur ce plan là, par rapport à ce à quoi nous nous attendions.
Je ne jette la pierre à personne, je fais juste un constat : tout le monde me disait depuis la France ou ailleurs ´ tu as de la chance, les Argentins sont trop sympas " mais au quotidien je n'en voyais pas ou très peu la réalité.

Toujours est-il que, paradoxalement, j'ai commencé à me faire des amis porteÒos lorsque je me suis éloigné de la capitale. Les Argentins que je fréquente en effet depuis mon retour sont tous des gens que j'ai rencontrés lors de mon voyage estival et qui sont, cette fois oui, très sympathiques et conviviaux. La semaine dernière Veronica (une Argentine rencontrée à San Martin de los Andes) est ainsi passée discuter à la maison. Deux jours plus tard j'allais au restaurant avec Flavia et Romina, deux filles rencontrées à Villa Traful. Et le lendemain j'ai failli revoir le groupe entier que j'avais connu à San Martin de los Andes (et puis finalement non). Il y a 3 semaines, la famille qui m'avait pris en stop en terre de feu m'avait invité à manger chez eux. Des asados sont en préparation, etc.
Bref, cela change. Et ça me plait pas mal d'avoir autant de mini groupes à fréquenter. Cela me fait même rire par moment. Hier soir j'ai reçu un coup de fil de Veronica qui me conseillait de regarder la chaîne 23, où un reportage sur la France et sur le parc Astérix était en train de passer...

Donc au final je ne sais pas le pourquoi du comment. Classe sociale différente ? Fait que nous ayons volontairement partagé quelque chose, et non que notre relation ne soit que purement circonstancielle, voire imposée ? Hasard ? Toujours est-il que cela vient un poil tard, juste quelques mois avant mon retour en France. Un peu dommage... Mais je vais essayer d'en profiter.
Isn't it ironic ? Don't you think ?

Oui, j'avais effectivement la flemme de rédiger le récit de mon arrivée à La Paz, alors j'ai cherché un moyen d'y échapper. Vous n'avez qu'à commenter un peu, ça me motivera peut-être ;)

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