Les colocataires sont ces petits êtres étranges avec qui l'on doit tant bien que mal partager son quotidien. Certains peuvent être bruyants, d'autres bordéliques. Certains savent cuisiner, d'autre changer le siphon d'un évier à l'aide d'une simple épingle à cheveux. Ils peuvent être enjoués ou au contraire déprimants. Certains rentrent de soirée à l'heure ou les autres se lèvent pour aller en cours. Parfois ils parlent votre langue, parfois non. Certains vous laissent tranquille dans votre coin alors que d'autres sollicitent votre attention toutes les 5 minutes. Il arrive que vous les compreniez, tout comme ils pourront parfois rester une énigme pour vous. Certains partagent de nombreux points communs avec vous, alors que d'autres aucun. Ils peuvent être grands, tout comme ils peuvent être petits. Parfois ils sont des ´ il ", parfois ils sont des ´ elle ", parfois un peu des deux. Parfois ils sont très calmes, parfois ils sautent dans tous les sens sans raison.
Les colocs , ce sont aussi ces gens dont on se rend compte qu'on y était attaché le jour où ils quittent votre appartement, ou le jour où c'est vous qui en partez.

Pour ma part, je crois que je suis plutôt chanceux de ce côté-là. Depuis que j'ai plus ou moins quitté le domicile familial, il y a bientôt 6 ans, je ne suis tombé que sur des personnes avec qui j'ai réussi à bien m'entendre. Alors je profite juste de ce post pour rendre un hommage à tous ces gens que j'ai croisés et qui m'ont appris pas mal de trucs mine de rien, en me faisant m'interroger, en m'ouvrant les yeux sur certaines réalités, en me faisant remettre en cause des préjugés, en me faisant rencontrer des personnes que je n'aurais jamais connues tout seul...
Et donc en l'occurrence, comme ça, sans raison, j'aimerais avoir une pensée particulière pour mes deux colocataires actuels (Laila s'est pris deux-trois semaines de vacances en dehors de l'appartement) qui, malgré les moments où je suis plus ours que colocataire et ceux où je les embête en leur disant de laver leur vaisselle ou d'éteindre la lumière quand ils sortent de la pièce, se montrent toujours présents, attentionnés, complices, fidèle soutien lorsque l'on en a besoin, et avec qui je partage de très très bons moments.

Leonardo, fidèle aux commandes de la bonne humeur...

... et Gabriel, qui se la joue Jedi...

... quand il n'est pas poète.

J'en profite pour dire qu'ils se lancent tous les deux dans leur blog. J'ai mis les liens dans la rubrique "Argentine", située dans la colonne de droite. Evidemment, c'est mieux si vous parlez espagnol :-)