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Jour 1

Pour la troisième fois en trois jours je termine ma nuit dans le bus. Le chauffeur nous mettant à la porte à 6h30, je me mets en quête d'un cybercafé. Je suis censé en effet rejoindre les deux Argentins avec qui je fais un bout de chemin (Nicolas et Mariano) dans l'auberge qu'ils m'indiqueront par mail. Une heure et demi plus tard, et pas mal de détours dans les jambes, je trouve enfin le Carretero, l'auberge pas chère de la ville. Mes deux compères arriveront à 9h30, malades. Ils pensaient continuer directement vers le nord, étant à La Paz depuis déjà quelques jours et n'accrochant pas particulièrement avec la ville, mais leur état les décide à rester un ou deux jours de plus. L'auberge me convenant, je m'y installe également et m'offre un petit déjeuner de roi, après trois jours à manger sur le pouce. Pain et confiture, lait et cacao, tout y est et je ne passe pas inaperçu dans l'auberge :o). J'en profite également pour prendre une douche. L'eau est chaude et cela faisait trois jours que je n'en avais pas pris, le plaisir est donc double. Rassasié et propre, je me prépare à aller faire un petit tour en ville lorsque je croise, sortant de leur chambre, les Français rencontrés à Uyuni et à Sucre. Même si les probabilités ne sont pas si faibles que cela (on suit tous plus ou moins la même route, et quand on cherche des auberges pas chères on finit toujours par se retrouver dans la même) cela me fait bien marrer.
La ville est super calme : les magasins sont presque tous fermés pour cause de carnaval. Je suis fasciné par la géographie de la ville. Il n'y a aucune surface horizontale : toutes les rues sont en pente. La Paz est en effet située dans une espèce de vallée qui n'arrive jamais à être totalement horizontale, et dont la forte urbanisation repousse toujours plus haut les nouveaux arrivants. L'arrivée dans la ville est donc superbe : on quitte la banlieue, située sur un plateau surplombant de la ville, pour déboucher d'un seul coup dans un paysage de petites maisons de toutes les couleurs, accrochées comme elles peuvent sur les flancs de la montagne. Je ne me suis jamais lassé du spectacle.
Je ne suis pas très doué pour les descriptions géographiques j'ai l'impression. Le mieux est de vous référer aux photos correspondantes qui, même si elles ne rendent guère honneur à la ville, pourront éclairer un minimum votre lanterne.

De retour de balade je m'octroie une petite sieste avant d'aller me ravitailler en vivres, le lendemain étant officiellement férié pour cause de carnaval. Soirée calme, mes deux camarades continuant d'agoniser dans leur chambre.

Jour 2

Réveil sous la pluie, mais après une grasse matinée. Douche très chaude (on en profite hein...) avant d'essayer de me préparer un petit déjeuner. Pas de bol, la bouteille de gaz de la cuisine vient de rendre l'âme et, tout étant fermé, les propriétaires ne peuvent pas en racheter une. Pas très malin de leur part...

Après une matinée à ne pas faire grand-chose, je me joins avec Nicolas à un groupe de mochileros allant visiter les ruines de Tiwanaku, situées pas trop loin de là. A neuf c'est un peu long à organiser, mais on finit par se mettre en route. Nous visiterons d'ailleurs les ruines à toute vitesse, le musée fermant assez tôt. Bien mais pas top, comme dirait l'autre. C'est là qu'une importante civilisation pré Inca s'était developpée (la civilisation Tiwanaku donc), étant à proximité des zones d'eau et de pêche (lac Titicaca).

De retour à l'auberge où Mariano est resté se soigner, nous cuisinons laborieusement de polenta à la résistance électrique avant d'organiser un tournois de truco. Mal nous en a pris puisque nous serons victime d'une malchance incroyable, ne gagnant aucun de nos affrontements.

Jour 3

Le lendemain je fais un repérage des boutiques d'artisanat qui pourraient m'intéresser. J'aime en effet bien la ville et comme Mariano et Nicolas veulent continuer, j'ai décidé que j'allais y repasser lors de mon retour. Cela me permettra de prendre un peu plus le temps de la visiter, de couper le long trajet de retour et de pouvoir faire un stock de souvenirs juste avant de rentrer (et non 3 semaines avant). Direction donc el mercado de las brujas, appelé ainsi en raison des fútus de lama et autres offrandes aux divinités locales que l'on peut y trouver, puis le quartier chinois où sont vendus de nombreux produits high-tech à des prix défiant tout concurrence. Par contre il faut savoir différencier l'original de la copie... je ne m'y risquerai pas mais Nicolas y reste pour se trouver un appareil photo. Nous retournons à l'auberge préparer nos affaires pour pouvoir prendre les derniers bus partant pour Copacabana, sur les berges du lac Titicaca. Nous attendrons désespérément Nicolas, qui arrivera bien trop tard pour que l'on ait une chance d'attraper l'ultime bus. Mais bon, il a trouvé l'appareil photo de ses rêves, il est content. Je vais me coucher tôt : je suis crevé et demain on doit se lever tôt. Ou devrait, devrais-je dire...

Durant ces trois jours je n'ai donc pas vraiment connu La Paz, soit parce que je faisais du tourisme en dehors, soit parce que la ville était morte. J'aurai l'occasion de le faire plus tard, comme prévu, au moment de mon retour de voyage.

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