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Jour 3

Nous nous réveillons comme d'habitude sous la pluie drue qui frappe l'île chaque matin ou presque, avant qu'elle ne laisse place à un soleil radieux. Au programme de la journée : balade en barque de pêcheur pendant 3-4 heures. J'entame une recherche active d'appâts un peu plus efficaces que les fleurs de la veille. Nous récolterons des vers (offerts par le proprio de l'hôtel) et des saucisses (vendues par une marchande de salchipapas), mais cela ne rendra malheureusement pas la pêche plus fructueuse. Nous visiterons deux îles proches. Amusant de voir les mecs s'enguirlander avec des "mais non tu sais pas ramer, laisse moi faire". Le pêcheur qui nous accompagnait a quand même mis tout le monde d'accord en ramant tout seul bien plus vite que n'importe quelle paire de rameurs mochileros. Les plus courageux se baigneront. Bon, ok, en fait j'ai été le seul à ne pas le faire. Mais l'eau était gelée et leur "baignade" consistait juste à sauter dans l'eau et à en ressortir le plus vite possible en jurant. De plus on m'avait déjà assez vanné sur mon "bronzage" comme ça, cela suffisait ^-^... Concours de ricochets sur la deuxième île (je n'ai jamais vu des cailloux aller aussi loin !) et ramassage de bois d'eucalyptus pour faire une flambée sur la plage le soir et cuire les truites que nous pensons acheter (à défaut de pécher.

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De retour sur la terre ferme je suis allé regarder les gens danser, à l'occasion du carnaval, sur le terrain de foot du village. Pendant au moins une heure ou deux les villageois tourneront, virevolteront, se mettront en couples avant de se séparer puis de se rechercher... Epuisant, rien qu'à les regarder, quand on pense qu'on est à 3800 mètres d'altitude. Enième repas à base de salchipapas et de bananes, cela commence à devenir lassant. Nous n'aurons en effet pas acheté de truites, trop chères pour le budget des Argentins, donc la flambée sur la plage est oubliée. Nicolas et Mariano commencent d'ailleurs un peu à m'agacer. Nicolas pour sa capacité à toujours tenter de négocier agressivement les prix, râler parce qu'il faut payer à droite à gauche. Mariano pour son côté sans gêne / égoÔste. Pour une fois que je suis un groupe pendant plusieurs jours il me gonfle... A voir comment je fais à Cusco. La liberté c'est bien, mine de rien...

Jour 4

Je profite de l'accalmie de fin de matinée, plus prompte que d'habitude, pour escalader la zone rocheuse surplombant le village et accéder à une vue globale de la zone. Nous repartons pour le sud de l'île, à pied, avant de reprendre un bateau en direction de Copacabana dans l'après-midi.
Nous arrivons sur le continent aux alentours des 18h et tentons de prendre avec Ram et la Suédoise un bus en direction de Cusco. Suite à une mauvaise communication, nous le ratons. Nous aurons cependant eu droit à une course dans un minibus, pour essayer de le rattraper avant la frontière péruvienne. 2km/h lors des montées, passage par les stands pour un réapprovisionnement en essence (avec un réservoir qui se remplit depuis l'intérieur...), nous n'aurons pas vraiment été aidés non plus. Tant pis, un jour de perdu...
Nous nous réinstallons dans l'hôtel où nous étions restés avant notre départ pour L'île du soleil. Je vais prendre l'air, histoire d'être tranquille un minimum. Allez zou, soyons fous, je vais m'offrir un api au marché local. J'entame la conversation avec un couple de Boliviens, originaires de La Paz. Ils me filent une bonne adresse de resto situé dans la capitale. Allez, ils sont sympathiques, je reste un peu plus longtemps avec eux... et me commande un deuxième api, y a pas de raison ! Ils finissent par s'en aller, me conseillant de goûter les anticuchos vendues dans la rue. Une spécialité bolivienne qui ne m'a pas enchanté plus que ça finalement... Je finis par retourner, bon gré mal gré, à l'hôtel, où je les retrouve tous en train de fumer.

Jour 5

Après un petit déjeuner rapide (oui oui, api, comme toujours :o) nous prenons la direction de la frontière. Nous abandonnons en effet l'idée de prendre un bus direct Copacabana ñ Cusco et diviserons le voyage en 3-4 étapes réalisées dans la journée.
Arrivés un peu tôt à la frontière (changement d'heure oblige, celle-ci est encore fermée) nous assistons au lever du drapeau. Je ne faisais pas fait gaffe à ce qu'il se passait mais d'un seul coup tout le monde s'est littéralement arrêté dans la rue. Et je me suis retrouvé face à un militaire en train de m'engueuler parce que je n'enlevais pas mon chapeau comme il me le demandait... alors que j'étais tranquillement perdu dans mes pensées. J'obtempère, et tout le monde assiste fébrilement à la montée du drapeau. La cérémonie terminée, le militaire lâche un cri et tout le monde reprend ses activités.
Le passeport en règle (durée de séjour autorisée : 90 jours pour la Suédoise et pour moi, 60 jours pour les Argentins et le Vénézuelien... vive l'égalité des peuples et l'Amérique du Sud unie !) nous prenons la direction du terminal de bus péruvien en moto car (tricycle motorisé). Nous prendrons le bus pour Puno, puis pour Cusco où nous finirons par arriver en fin de journée. Fourbus, mais certainement moins que les deux brebis chargées dans la soute du bus...

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